[Communiqué] ZFE du Grand Paris : cinq organisations professionnelles exhortent la MGP à maximiser les dérogations en faveur des professionnels

14 Nov 2024 | Actualités, Communiqué

Les organisations patronales demandent à ce que les enjeux environnementaux de la ZFE soient mieux conciliés avec les réalités économiques et sociales des entreprises dans leur diversité.

Paris, le mercredi 13 novembre 2024. Un mois après l’achèvement de la concertation publique sur la zone à faibles émissions (ZFE) du Grand Paris et un mois et demi avant la mise en œuvre de la troisième étape de la ZFE qui interdira la circulation des véhicules Crit’Air 3 (essences d’avant 2006 et diesels d’avant 2011) à l’intérieur de la zone délimitée par l’A86, cinq organisations professionnelles – la CPME Paris Île-de-France, l’UMIH Paris Île-de-France, Mobilians Île-de-France, l’OTRE Île-de-France et le GHR Paris Île-de-France – appellent la Métropole du Grand Paris (MGP) à anticiper les problèmes et à maximiser, sans attendre, les dérogations pour que les chefs d’entreprise et leurs salariés ne soient pas trop pénalisés. Elles sont favorables à la responsabilité environnementale des TPE-PME car elles soutiennent l’indispensable transition écologique de l’économie, mais pas quoi qu’il en coûte en termes économiques et sociaux pour les entreprises et leurs collaborateurs. A fortiori dans une conjoncture économique agitée et dégradée, alors que les entreprises franciliennes subissent des défaillances record et des marges réduites.

Certes, la MGP prévoit déjà que plusieurs catégories de professionnels bénéficieront d’une dérogation, généralement dans la limite de trois ans, pour les véhicules dont l’utilisation est liée à certaines activités ou certains événements. Mais cette nouvelle étape de la ZFE du Grand Paris risque d’être tout particulièrement pénalisante pour les petites entreprises qui n’ont qu’un seul véhicule, la plupart du temps ancien, ainsi que pour les salariés qui doivent utiliser leur voiture pour se rendre au travail, souvent des travailleurs de première ligne et en horaires décalés (commençant ou finissant leur activité professionnelle entre 21 heures et 6 heures) qui n’ont pas la possibilité de prendre les transports en commun (livreurs, agents de sécurité, personnels hospitaliers, etc.). Les adhérents des six organisations professionnelles s’inquiètent vivement des effets de cette interdiction sur leurs collaborateurs des métiers en tension, aux horaires décalés, qui travaillent sur Paris en habitant les départements périphériques de la région et qui doivent par conséquent utiliser leurs véhicules personnels tôt le matin et / ou tard le soir.

Selon une récente étude de l’Atelier parisien d’urbanisme, 15 200 véhicules d’artisans, 49 000 véhicules utilitaires et 422 000 véhicules particuliers seraient touchés par la troisième étape de la ZFE. En dépit du report à deux reprises de l’interdiction des Crit’Air 3, les chefs d’entreprise et leurs collaborateurs ne sont pas tous prêts. D’autant que, en l’état des dispositifs d’accompagnement, le reste à charge pour les professionnels et les particuliers qui doivent remplacer leur utilitaire non classé par un utilitaire neuf électrique ou leur véhicule non classé par un véhicule neuf électrique dépasse les 15 000 euros selon la MGP.

L’application de cette nouvelle étape de la ZFE se fait au pire moment pour les usagers, nos chefs d’entreprise et leurs salariés. L’inconséquence de nos dirigeants européens quant à la stratégie à mener a plongé l’industrie automobile dans la crise. Coincé entre son coût exorbitant et un pouvoir d’achat en berne, le marché de la voiture électrique est atone. Augmentation du malus, baisse du bonus, prime à la conversion en ballotage, tous les voyants sont au rouge. Dans ces conditions, difficile de décarboner la mobilité…”, rappellent Bernard COHEN-HADAD, Franck DELVAU, Jean-Claude DUGENY, Alexis GIBERGUES et Pascal MOUSSET, les Présidents franciliens de – respectivement – la CPME, l’UMIH, Mobilians, l’OTRE et le GHR. “C’est pourquoi nous appelons les pouvoirs publics locaux à faire preuve de retenue et de bon sens pour ne pas mettre une importante partie de l’économie régionale à genoux“, concluent-ils.

Bernard COHEN-HADAD, Président de la CPME Paris Île-de-France, Frank DELVAU, Président de l’UMIH Paris Île-de-France, Jean-Claude DUGENY, Président de Mobilians Île-de-France, Alexis GIBERGUES, Président de l’OTRE Île-de-France Pascal MOUSSET, Président du GHR Paris Île-de-France.

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