Alors que 800 000 jeunes vont sortir cet été du système scolaire ou universitaire dans un contexte de grave crise économique et que les TPE-PME franciliennes rencontrent des difficultés qui compliquent leurs efforts pour le développement de l’apprentissage, compromettant ainsi la confirmation en 2020 de la dynamique enclenchée en 2019 avec la hausse des contrats d’apprentissage, la CPME Paris Île-de-France approuve les premières mesures annoncées par le Gouvernement le 4 juin pour soutenir les jeunes et les TPE-PME qui les accompagnent – en évitant leur décrochage et en encourageant leur accès aux droits, y compris à la formation et à l’emploi, avec notamment la prime à l’embauche d’apprentis et l’élargissement des niveaux de diplômes éligibles au dispositif d’aide unique à l’embauche d’apprentis – et appelle à présenter mi-juillet un véritable plan Marshall pour l’emploi des jeunes en Ile-de-France.
Bernard COHEN-HADAD, président de la CPME Paris Île-de-France et auteur d’un récent rapport du Conseil économique, social et environnemental régional d’Île-de-France (Ceser IDF) intitulé “Egalité pour une citoyenneté active des jeunesses d’Île-de-France” , rappelle que “ les jeunes sont plus facilement précarisés que le reste de la population, peinent à s’insérer dans l’emploi et vivaient déjà sous le seuil de pauvreté pour 20% d’entre eux avant la crise” . Il précise que “ la jeunesse francilienne est tout particulièrement hétérogène avec de profondes inégalités territoriales et sociales, des écarts très marqués dans l’accès à l’emploi, à la formation ou encore au logement , entre une jeunesse scolarisée ou en activité et une jeunesse pas ou peu diplômée, non-insérée, qui s’expose à un risque d’exclusion sociale ”.
Il attend donc beaucoup du plan pour l’emploi des jeunes qui doit être présenté mi-juillet : “ ils ont sacrifié leur printemps : à notre tour, nous devons donc tout faire pour ne pas sacrifier leur avenir en proposant mi-juillet un véritable plan Marshall pour l’emploi des jeunes en Ile-de-France !”.