La CPME propose qu’en cas d’instauration d’un reste à charge pour l’embauche d’un apprenti de niveau bac+3 à bac+5, celui-ci soit restitué aux entreprises si une embauche définitive intervient à l’issue de la formation d’apprentissage.
Le nombre de contrats d’apprentissage signés dans le privé est passé de 290.000 en 2017 à 854.000 en 2024. Sur la même période, le taux de chômage des jeunes de 15-24 ans a baissé de 30% ! Les chiffres démontrent donc sans ambiguïté que l’apprentissage est une clé de l’accès au marché du travail.
Formation initiale qui n’en est pas moins une formation d’excellence, l’apprentissage, au même titre que les autres cursus initiaux, a, et c’est logique, un coût pour les finances publiques. Au vu des résultats, il s’agit cependant d’une des meilleures utilisations possibles des deniers publics : un investissement sur l’avenir.
Pour autant, dans la situation budgétaire actuelle, il est logique que tous les postes de dépenses publiques soient analysés. Mais rappelons que, depuis janvier dernier, la prime à l’embauche versée aux employeurs a déjà été ramenée à 5.000 euros en dessous de 250 salariés, 2.000 au-delà.
Instaurer un reste à charge supplémentaire de 750 euros pour l’embauche d’un apprenti de niveau bac+3 ou supérieur, comme semble l’envisager le gouvernement à compter du 1er juillet, risquerait de casser la dynamique et d’impacter négativement l’emploi des jeunes.
Consciente des contraintes budgétaires, la CPME propose une solution équilibrée : que cet éventuel reste à charge soit restitué aux entreprises qui recrutent définitivement leur apprenti à l’issue de la formation. Les PME qui font l’effort de transformer un contrat d’apprentissage en un emploi durable doivent être encouragées, et non pénalisées.
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