Le numérique est omniprésent dans notre société. Pour les entreprises, il est un véritable levier de croissance. C’est un outil efficace pour accroître la visibilité, la compétitivité et l’attractivité des TPE et PME. Toutefois, le numérique suppose aussi une consommation importante d’énergie. En France, le numérique constitue 10.3% de notre consommation électrique (source ADEME). En cette période propice à la sobriété énergétique, il est d’autant plus nécessaire que l’usage du numérique entre en adéquation avec les enjeux économiques, énergétiques et environnementaux. La CPME défend l’idée d’une sobriété numérique au service de la transition énergétique.
Les chiffres de la consommation énergétique du numérique
✔10.3% c’est la part que représente le numérique dans la consommation électrique en France. Cela équivaut à 6 fois la consommation électrique de la ville de Paris.
✔Les équipements informatiques représentent 21% de la consommation électrique au bureau.
✔75% des consommations du matériel informatique ont lieu en période d’inactivité.
✔L’envoi d’un mail avec une pièce joint de 1Mo consomme autant qu’une ampoule allumée pendant 25min.
✔Supprimer 30 messages permet d’économiser la consommation d’une ampoule allumée toute une journée.
La nécessité d’une transition numérique responsable
Dans son baromètre annuel sur la transformation numérique des TPE et PME, France Num indique que les entreprises envisagent de plus investir dans le numérique 41% (+3 points depuis 2021).
Cette investissement grandissant des chefs d’entreprises dans le numérique doit s’accompagner d’une remise en question sur l’impact énergétique.
➡L’objectif : ne pas moins utiliser le numérique, mais mieux l’utiliser dans l’optique d’une sobriété numérique.
Des actions de sobriété numérique en faveur d’une réduction du bilan énergétique
✔Eco-concevoir et favoriser le réemploi :
En 2019, le nombre d’équipements informatiques s’élevait à 34 milliards.
Pour limiter la consommation d’énergie différentes solutions existent :
➡Adopter une démarche d’éco-conception : réduire la quantité de matières premières nécessaires à la fabrication d’un produit aura un coût plus faible pour l’entreprise tout en prélevant moins de ressources à la planète.
➡Inciter au réemploi : La France dispose déjà d’un cadre normatif en la matière. Les leviers pour améliorer la réparation et le réemploi doivent être mis en oeuvre : rendre la réparation techniquement et financièrement possible.
L’objectif de l’éco-conception et du réemploi est d’assurer la croissance économique tout en préservant les ressources et l’environnement est l’objectif à poursuivre.
✔Moderniser le réseau :
23% du bilan énergétique dû au numérique est issu de la fabrication et de l’utilisation des équipements réseau.
➡Remplacer la 4G par la 5G : Pour un même volume de données traitées, la consommation d’énergie est plus faible jusqu’à dix fois moins.
➡Remplacer les réseaux cuivre par la fibre : La fibre diminue très largement la consommation énergétique.
✔Réduire l’impact énergétique des data centers
17% du bilan énergétique dû au numérique provient des centres informatiques.
Les data centers offrent de nombreux avantages pour les TPE PME mais ils consomment un taux très élevé d’électricité. Cela suppose donc une meilleure gestion d’utilisation des serveurs. Par exemple, une part élevée de la consommation électrique peut se retrouver gaspillée par des serveurs inactifs.
✔Elaborer avec les entreprises une charte et établir des guides de bonnes pratiques
Une part importante de la consommation énergétique peut être réduite si les collaborateurs adoptent des bonnes pratiques au sein des entreprises. L’Institut du Numérique Responsable a crée une charte numérique responsable.
💡La CPME appelle à la création de modules, proposés gratuitement aux chefs d’entreprise et aux salariés, afin de diffuser massivement les bonnes pratiques en matière de sobriété énergétique.
✔Améliorer l’information des entreprises sur leur consommation
Les entreprises doivent être en mesure d’estimer leur consommation. Pour ce faire, elles doivent disposer d’outils de calcul de gestion de leurs pratiques.
Des pratiques concrètes de sobriété numérique à diffuser en entreprise
✔Avec les équipements
- Utiliser une tablette plutôt qu’un ordinateur de bureau : la tablette consomme six fois moins d’énergie qu’un ordinateur.
- Eteindre les appareils numériques plutôt que les mettre en veille.
- Mettre les appareils en mode économie d’énergie.
✔Avec la messagerie
- Se désabonner des newsletters qui ne sont pas lues.
- Limiter l’usage de l’option “répondre à tous”
- Supprimer les mails inutiles
✔Avec la navigation sur internet
- Limiter le nombre d’onglets ouverts
- Privilégier la wifi à la 4G
✔Pour la création d’un site
- Diminuer le poids et limiter le nombre de vidéos et d’images.
- Limiter la taille des pages.
✔Pour le stockage
- Privilégier lorsque c’est possible le stockage local plutôt que le cloud
- Supprimer régulièrement les documents inutiles, la corbeille y compris
✔Pour le travail collaboratif
- Prendre en compte le fait que la vidéo lors des réunions à distance est plus consommatrice d’énergie : l’activation des caméras à distance multiplie par 2.1 la consommation d’énergie.
- Favoriser l’utilisation de “chats” au lieu de mails internes.
✔Pour les applications
- Désinstaller les applications ou logiciels inutilisés
- Désactiver la géolocalisation lorsqu’elle n’est pas utile
En définitive, la sobriété numérique passe par une mobilisation de tous les acteurs, un changement des comportements et une sensibilisation par les pouvoirs publics.
Les TPE et PME sont des acteurs de premier plan dans la sobriété numérique. La CPME propose des actions et pratiques concrètes à mettre en place au sein des entreprises pour mettre le numérique au service de la transition énergétique.
A lire ici en entier : Les propositions de la CPME pour une sobriété numérique.
Développez votre numérisation grâce à l’Académie Digitale des PME !
La CPME Paris Ile-de-France a mit en place le programme Académie Digitale des PME, afin d’accompagner les entreprises dans leur numérisation.
Vous souhaitez en savoir plus ? Rendez-vous sur la page dédiée au programme !