Vivement préoccupée par la désertification galopante des centres-villes en France, la CPME a adressé fin août une lettre ouverte au Président de la République et au Premier Ministre afin que soient organisés des Etats généraux du centre-ville, avec l’ensemble des parties prenantes que sont les ministères de l’Economie, de l’Education nationale et de la Cohésion des territoires, les élus et les acteurs impactés, dont la CPME.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : entre 2001 et 2015, 87% des centres-villes ont vu leur vacances commerciale augmenter.
En 2015, la vacance moyenne du parc de locaux commerciaux s’élève à 9.5%, montant à 11,1% dans les cœurs d’agglomérations de moins de 50 000 habitants.
Le rapport d’information n°676 du Sénat sur la revitalisation des centres-villes et des centres-bourgs, publié le 20 juillet 2017, confirme ce contexte de dégradation.
La CPME, qui défend la dimension humaine puisée dans son terreau de TPE/PME où les relations interpersonnelles sont directes, estime qu’au-delà des seules conséquences sur les entrepreneurs et leur commerce, il s’agit véritablement d’une question de société.
Les répercussions inquiétantes de ce phénomène sur le tissu social sont d’une part le défaut d’entretien et la perte de valeur du bâti causés par le départ des classes moyennes des centres-villes et d’autre part la désertion des établissements scolaires confrontés à une ghettoïsation diffuse.
Moins de commerces, moins de ressources, moins de diversité, c’est une véritable perte d’attractivité économique pour les villes, insiste la CPME qui propose des solutions innovantes et urgentes dans le décloisonnement des acteurs et des dispositifs, dans la mobilisation concertée des uns et des autres sur des objectifs identifiés et des mesures fortes aux résultats quantifiables.