Alors que le processus engagé par le Haut-commissariat à la réforme des retraites se termine, la CPME prend position pour une réforme susceptible de garantir la pérennité de notre système et de restaurer la confiance des Français.
La Confédération des PME reste attachée à une gestion paritaire, garante d’indépendance par rapport à un pouvoir politique quel qu’il soit aujourd’hui ou demain.
Si elle approuve l’idée d’un système universel, elle plaide pour que l’on distingue d’une part un régime de base, sorte de 1er étage, applicable à tous les actifs avec les mêmes règles et d’autre part, un deuxième étage complémentaire, distinct pour chacune des 3 catégories d’actifs que sont les salariés du secteur privé, les travailleurs non-salariés (y compris les professions libérales) et les salariés de la fonction publique ou ceux relevant des régimes spéciaux.
Raisonner de manière totalement uniforme conduirait, en pratique, à faire financer la réforme par les réserves des régimes du secteur privé.
De surcroît, une telle démarche risquerait, tôt ou tard, de faire bondir à la hausse les cotisations des travailleurs indépendants.
Pour mener à bien cette réforme, la CPME préconise de modifier certains paramètres du système de retraites. Ainsi l’âge (minimal) légal d’ouverture des droits à la retraite doit, à nos yeux, être relevé de 62 à 63 ans, de manière claire et transparente. Et ce, sans rentrer dans des mécanismes complexes de décote ou de surcote. Le calendrier de convergence sur l’âge (minimal) légal d’ouverture des droits à la retraite des régimes spéciaux doit, lui, être accéléré et le cumul emploi retraite maintenu, les régimes complémentaires pouvant cependant adopter des règles plus adaptées pour éviter les versements à fonds perdus. Enfin, le mécanisme de mise à la retraite d’office d’un salarié pourrait être ramené de 70 à 67 ans pour mettre fin aux effets pervers actuels.
La CPME milite également pour que ceux qui ont cotisé, bénéficient d’une situation plus favorable que les personnes dépendant de la solidarité nationale. Un écart minimum de 10% doit impérativement être maintenu entre les minima relevant du système contributif et le minimum vieillesse.