Le Président de la République lors d’un “débat citoyen” à Bourg de Péage, s’est dit déterminé à mettre en place un bonus-malus pour limiter les contrats courts et ce alors même que ce point est actuellement au cœur de la négociation sur l’assurance-chômage entre partenaires sociaux. Une telle déclaration vient donc, une fois de plus, mettre à bas les efforts des organisations patronales et salariales.
Quelques jours plus tard, le Président de la République, faisant fi de la lettre de cadrage pourtant écrite par le gouvernement, a réaffirmé sa détermination de mettre en place un bonus-malus sur les contrats courts. Tous les efforts menés par les négociateurs pour “déprécariser” les contrats courts ont ainsi été balayés d’un revers de main.
Sur la forme, tout se passe comme si le chef de l’Etat faisait tout pour que la négociation en cours échoue.
Sur le fond, le Président de la République semble ignorer que si les entreprises embauchent avec ce type de contrats c’est, pour la plupart d’entre elles, qu’elles sont dans l’incapacité d’embaucher à durée indéterminée, pour des raisons liées à leur activité même, ou au manque de visibilité économique.
La Confédération des PME, l’a dit et répété, elle se refuse à cautionner une nouvelle forme de taxation des entreprises qui créent des emplois.
La CPME a donc, à nouveau, alerté l’exécutif sur l’inanité du dispositif envisagé dont les effets seraient dévastateurs pour l’économie française et pour l’emploi dans notre pays. Elle a souhaité obtenir des clarifications sur la volonté réelle du Président de la République de laisser une chance d’aboutir à une autre solution, par le dialogue et la négociation sociale.
Sans la moindre réponse.
En conséquence, la CPME a suspendu, jusqu’à nouvel ordre, sa participation aux négociations en cours sur l’assurance-chômage.