Alors que Paris se prépare à accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques, les commerçants de la capitale se posent des questions sur les périmètres de sécurité, les moyens d’information et l’impact économique attendu. Pierre Rabadan, Adjoint à la Maire de Paris en charge du sport, des Jeux olympiques et paralympiques et de la Seine, apporte son éclairage.
Quels sont les outils mis à disposition des commerçants parisiens pour se tenir informé ?
L’annonce des périmètres a été adossée à une période de consultation, de novembre 2023 à janvier 2024, afin de recueillir les préoccupations des commerçants. À l’échelle de la ville, nous mettons en place deux outils. Le numéro de téléphone « 3975 » traite les questions et les demandes des Parisiens, et notre newsletter « Paris Info Jeux » propose des informations ciblées et personnalisées, qui fait que seules les informations qui vous concernent viennent à vous. Pour les questions relatives aux périmètres et, de manière plus générale, les interrogations professionnelles, nous mettons à disposition une « Foire Aux Questions » en ligne. Cette ressource, construite avec la Préfecture, s’étend sur 30 pages afin de traiter d’un maximum de sujets.
Pouvez-vous nous présenter les périmètres de sécurité et leurs conséquences pour les commerces parisiens ?
Dans Paris, les périmètres de sécurité et de circulation sont de la responsabilité de l’État, via la Préfecture de Police, qui a la charge de la sécurité des Jeux olympiques et paralympiques. Elle a mis en place trois types de périmètres. Les zones grises correspondent aux sites de compétition. Les zones rouges sont les zones d’interdiction de circulation de véhicules motorisées et les zones bleues sont les zones de restriction pour les véhicules en transit.
Pour ce qui est de la zone rouge, une plateforme d’inscription sera mise en place au printemps, permettant l’accès à ces zones sous réserve de présentation des justificatifs requis. En ce qui concerne les livraisons, des plages horaires seront conseillées dans l’optique d’avoir des périodes de livraison plus fluides. Par exemple, nous encourageons les livraisons au moment où ces zones sont inactives c’est-à-dire aux alentours minuit, jusqu’à 06h du matin. L’enjeu en matière de livraisons se situe dans les zones rouges, qui concernent 700 commerces dans tout Paris.
En quoi ces jeux peuvent faire rayonner notre économie ?
Nous voulons que cette période soit utile au tissu économique parisien, c’est pourquoi nous déployons tous les moyens nécessaires pour minimiser les contraintes pour les commerçants. C’est une opportunité de présenter au monde entier la diversité et la richesse de notre économie parisienne ainsi que notre savoir-faire français. Les attentes sont uniques, et nous attendons la présence de 15 millions de visiteurs, soit 3 millions de plus qu’habituellement. Leurs dépenses devraient se situer entre 1,9 milliard et 2,6 milliards d’euros à Paris intramuros. Nous sommes convaincus que l’intérêt créé pour Paris continuera aussi de porter des fruits avec des retombées économiques bien au-delà de l’été 2024.
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