Il ressort de cette enquête (réalisée entre le 18 et le 28 août 2021 auprès de 1009 dirigeants de TPE-PME) que si la mise en place du pass sanitaire n’a pas été neutre sur le plan économique et social, globalement son impact est cependant relativement contenu. Il n’en reste pas moins que dans certains secteurs (restauration, salles de sport ou de spectacles, casinos, transport de voyageurs…), le pass sanitaire n’a fait qu’accentuer les difficultés d’entreprises déjà fragilisées.
Dans les secteurs concernés, et avant l’entrée en vigueur au 30 août de la deuxième phase qui concerne plus spécifiquement les salariés, la mise en place du pass sanitaire s’est traduite par une baisse d’activité pour plus d’une entreprise sur deux (54 %).
Elles sont près d’une sur trois à faire état de difficultés avec leurs clients (27%) et près de 20% à rencontrer en plus des difficultés avec leurs salariés (18%).
Ces entreprises, confrontées à de nombreuses zones d’ombre quant à l’application des textes, s’acquittent avec sérieux d’une mission de contrôle qui n’est pas la leur. Elles méritent bienveillance et indulgence de la part des pouvoirs publics.
Il convient néanmoins de souligner que pour une petite moitié d’entre elles, le pass sanitaire, qui n’a pas occasionné de difficultés particulières (47%), ne s’est pas non plus traduit par une baisse d’activité (45%).
Pour le plus grand nombre des entreprises concernées (36%), la mise en place du pass sanitaire n’a pas non plus entraîné de surcout tandis qu’un tiers d’entre elles (31%) considère que le coût direct (frais techniques, contrôles…) n’a pas excédé 5% du chiffre d’affaires. Seulement 3% des entreprises concernées ont d’ailleurs embauché du personnel supplémentaire pour contrôler les pass sanitaires.
Moins de 40% des entreprises concernées (37%) attendent une aide de l’Etat pour compenser les potentiels surcouts liés aux contrôles.
Quant à la mise en place de l’obligation vaccinale relativement limitée en août, elle n’a pas occasionné de difficultés dans une grande majorité (61%) des entreprises concernées.