Dark stores et dark kitchens: le point sur la situation à Paris

11 Avr 2022 | Actualités, Actualités locales, Commerce

Émergeant de la crise sanitaire, le “quick commerce” s’installe dans la capitale et d’autres grandes cités européennes avec ses “Dark stores” et “Dark kitchens”. Le problème ? La dénaturation du commerce dans nos quartiers et les nuisances au voisinages. Cette situation pousse la Mairie de Paris à prendre des mesures de ralentissement. La CPME Paris Ile-de-France fait le focus sur cette actualité.

Que sont les dark stores, ces commerces rapides qui s’installent à Paris ?

Les dark stores sont d’anciens commerces réhabilités en entrepôts pour stocker des produits de consommation courante. Ces produits sont destinés à être vendus via une application ou l’utilisateur formule sa commande et se fait livrer en 15 minutes. Pour respecter la cadence élevée de livraison, les entrepôts se développent petit à petit dans un maillage resserré.

Pourquoi la Mairie de Paris freine le développement des dark stores ?

L’installation de ces entrepôts reçoit de vives critiques. Le problème pointé par les décideurs publics, c’est d’abord la cohabitation avec les commerces de proximités. Le modèle du dark stores s’oppose aux politiques de revitalisation des coeurs de ville, poussant ses usagers à la sédentarité. Les commerces de proximités font alors face à une concurrence déloyale de ces nouvelles structures qui font déserter les consommateurs. D’autre part, les aller et venues des livreurs ont un impact notable sur la tranquillité urbaine et sur la sécurité même des livreurs, poussés à la conduite dangereuse par les objectifs de livraison.

60 entrepôts dark stores sont installés à Paris depuis début 2022. En même temps, le Plan Local d’Urbanisme (PLU) interdit la “création d’entrepôt dans les rez-de-chaussée et les sous-sols des immeubles à usage d’habitation.”. Concrètement, les dark stores ne peuvent pas réhabiliter un local commercial dans un bâtiment comportant des logements, mais seulement dans des locaux déjà destinés à la fonction d’entrepôt.

Les “dark kitchens” : un sujet plus délicat

Un restaurant sans salle ni serveurs, un local commercial transformé en cuisine fantôme. Les dark kitchens préparent des repas uniquement destinés à la livraison à domicile. Des critiques sur le modèle commercial sont posées sur la table au même titre que pour les dark stores. À l’exception près que des défaillances quant à l’hygiène sont régulièrement pointées de par le manque de transparence de ces établissements fleurissants.

Une plateforme de signalement mise à disposition

Pour transformer un commerce en entrepôt, les acteurs du quick commerce doivent faire une demande d’autorisation (voire un permis de construire dans certains cas).

La Mairie de Paris met ainsi à disposition une plateforme pour signaler des travaux de réhabilitation non déclarés.

1ère organisation patronale

Rejoignez
la 1ère organisation représentative
des chefs d’entreprises

Partager ce contenu