Intégrer une personne en situation de handicap dans son entreprise ne se résume pas à une simple formalité de recrutement. C’est une démarche à la fois stratégique, humaine et organisationnelle, qui nécessite anticipation, écoute et collaboration. Pour que cette intégration soit une réussite, il est essentiel de suivre plusieurs étapes, de la préparation du poste jusqu’au suivi après l’embauche.
Préparer le recrutement : les étapes nécessaires pour une intégration réussie ?
Tout commence bien avant l’entretien d’embauche. La première étape consiste à construire un cadre clair et inclusif, à la fois pour la future recrue et pour l’équipe en place.
Il s’agit tout d’abord de définir précisément le poste à pourvoir : missions, compétences attendues, environnement de travail adaptable. Une fiche de poste est aussi un outil important pour anticiper les besoins d’adaptation. Il est également nécessaire de prendre contact avec la médecine du travail, afin d’évaluer le niveau de handicap, les éventuelles inaptitudes médicales, et les possibilités d’aménagement du poste.
La réussite du recrutement passe aussi par la concertation avec l’équipe : organiser une réunion permet d’expliquer la démarche, de sensibiliser les collaborateurs à l’inclusion et de prévenir les éventuelles incompréhensions. Enfin, il est utile d’identifier les organismes spécialisés (AGEFIPH…) susceptibles d’accompagner l’entreprise dans cette démarche.
Adapter l’entretien et l’accueil : un processus sur mesure
Une fois la préparation en place, vient le moment de rencontrer les candidats. L’entretien doit être adapté au profil et aux capacités du candidat, qu’il soit directif ou semi-directif. Il ne s’agit pas uniquement d’évaluer les compétences, mais aussi de comprendre les besoins physiques et cognitifs de la personne, et de repérer les éventuelles contraintes à anticiper.
Le recruteur doit également veiller à mettre en avant les aptitudes réelles du candidat, en allant au-delà des apparences ou des limites visibles. L’objectif est de projeter la personne dans le poste avec les bons outils, et de penser en amont aux éventuelles formations, tutorats ou mentorats qui pourraient faciliter son intégration.
Suivre l’intégration : accompagner la prise de poste dans la durée
L’accompagnement ne s’arrête pas à la signature du contrat. Une prise de poste accompagnée est essentielle pour permettre au nouveau collaborateur de trouver ses marques. Cela peut inclure des points réguliers pendant la période d’essai, un repérage des difficultés éventuelles, ou encore des ajustements dans l’organisation du travail : horaires, pauses, charge de travail…
Il est également important de mesurer l’efficacité des aménagements mis en place, en lien avec les organismes spécialisés ou les référents handicap de l’entreprise. L’idée est de construire une dynamique d’amélioration continue, afin que la personne puisse évoluer dans son poste dans de bonnes conditions.
Une démarche d’inclusion gagnante
Recruter une personne en situation de handicap, c’est faire le choix d’une entreprise plus ouverte, plus responsable, et plus humaine. C’est aussi enrichir son collectif de travail grâce à des parcours de vie inspirants et des compétences parfois insoupçonnées.
Avec une bonne préparation, une posture bienveillante et des outils adaptés, ce type de recrutement peut devenir un véritable levier de transformation positive pour l’entreprise.

Cet article a été rédigé par :
Evelyne Guffens
Fondatrice & Dirigeante – EPITOME Conseil
Evelyne Guffens réalise des diagnostics sur les RPS et la QVT et accompagne les entreprises sur des organisations de travail plus adaptées aux besoins des équipes. Son cabinet a l’agrément de préventeur depuis 2011 de l’ANACT et depuis 2014 de la DRIEETS.
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