Près de 9 millions de tonnes de denrées alimentaires sont gaspillées chaque année selon le ministère de la Transition écologique. Pour lutter contre ce gaspillage, la France a fixé des objectifs de réduction d’ici 2025 et 2030 dans la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire.
L’article 11 de la loi Agec prévoit l’atteinte de ces objectifs d’ici 2025 pour les secteurs de la distribution et de la restauration collective, et d’ici 2030 pour la consommation, la production, la transformation et la restauration commerciale.
De même, l’article 33 dispose de la création d’un label national « anti gaspillage » pour valoriser les acteurs de la chaîne alimentaire qui contribuent aux objectifs nationaux de réduction du gaspillage. Le label a été élaboré par les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture, l’ADEME et l’AFNOR. Il met en avant les actions de prévention du gaspillage (gestion des achats et des stocks) ainsi que les actions de valorisation des produits alimentaires (gestion des invendus). Il vise en priorité la distribution, et en particulier les grandes et moyennes surfaces, les grossistes et les métiers de bouche (boucherie, boulangerie, primeur, etc.), dont les magasins et établissements pourront être labellisés individuellement.
Un décret précise que les critères de labellisation peuvent être définis par secteur, dans un référentiel approuvé par arrêté. Le label est attribué par des organismes certificateurs agréés par le ministère.
Les travaux menés en 2021 par l’AFNOR ont élaboré le référentiel du secteur de la distribution. Pour le secteur de la restauration collective et commerciale ces travaux sont prévus au premier semestre 2023, suivis des travaux relatifs au référentiel du secteur de l’agroalimentaire. Le logo du label est différent selon le niveau atteint dans la lutte contre le gaspillage alimentaire (engagement, maîtrise, exemplaire).