Mobilités des apprentis à l’international : n’attendons pas que tout vienne d’en haut !

14 Fév 2023 | Actualités, Apprentissage, Europe

La CPME tient à coeur la transmission des compétences. Il est ainsi primordial que l’apprentissage trouve une place fondamentale dans la société et qu’il soit le lien entre la formation et le monde professionnel. L’apprentissage doit être un vecteur d’enrichissement de compétences, et la mobilité à l’international doit être un de ces leviers. C’est la raison pour laquelle Bernard Cohen-Hadad a fait de la mobilité à l’international des apprentis la thématique principale des échanges de la soirée annuelle de la CPME Paris.

Un programme Erasmus pour les étudiants, et pourquoi pas pour les apprentis ?

Aujourd’hui, la mobilité des étudiants est une chose accomplie et installée via le programme Erasmus. Le cas est plus compliqué pour la mobilité des apprentis. Des freins se posent :

  • Des freins juridiques : de quelle façon peut-on faire s’accorder les juridictions des 27 États-membres de l’Union européenne ?
  • Des freins sociaux : comment assurer une protection sociale des jeunes en mobilité équivalente d’un pays à un autre ?
  • Des freins économiques et financiers : comment assurer l’autonomie financière d’un jeune pendant sa mobilité ?
  • Des freins académiques : dans l’enseignement supérieur, les universités et grandes écoles ont la délégation à délivrer des diplômes, mais qu’en est-il des niveaux bac et infra-bac ?
  • Des freins linguistiques : d’une part, les jeunes en mobilités doivent se préparer à utiliser un langage professionnel dans une autre langue. D’autre part, pour que ces mobilités fonctionnent, les centres de formation doivent envoyer leurs apprentis en mobilité, mais aussi en recevoir. Ainsi, pour recevoir ces jeunes en mobilités, il faut également être en mesure de proposer des cours en anglais.
  • Des freins psychologiques : comment inciter les jeunes à quitter leur zone de confort pour se lancer dans une expérience enrichissante et formatrice ?

En effet, la mobilité des apprentis comporte beaucoup d’obstacles, mais elle n’est pas pour autant impossible. 

Comment faire face à ces freins ?

Le soutien des CFA volontaires suffit à lever les obstacles. À travers l’initiative de l’association Euro App Mobility, la création d’un projet pédagogique international dans un réseau de centres de formation a permis la mise en place de ce projet de mobilité pour les apprentis.

🛑 Un problème persiste, il s’agit du financement, la conception du projet pédagogique international au sein d’un CFA est long et demande la mobilisation d’un référent dédié à ce projet.

Entrepreneurs, engagez vous pour la mobilité des apprentis à l’international

Dans ce projet, les entreprises ont leur mot à dire : premiers acteurs de l’apprentissage, les TPE/PME doivent également être au coeur de l’initiative pour inciter les CFA à créer une politique de développement de l’apprentissage dans l’Europe et accueillir des jeunes européens en formation dans leurs équipes.

En novembre dernier, les députés de la majorité présentaient une proposition de loi “visant à faciliter la mobilité internationale des alternants” pour permettre à l’employeur de mettre à disposition son apprenti pour une mobilité de plus de 4 semaines, organiser une convergence des niveaux de financements de la mobilité par les opérateurs de compétences (OPCO) et à garantir une couverture sociale minimale gratuite pour tous.

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