L’offre de transport en Ile-de-France est en pleine évolution. De nombreux projets sont en cours d’achèvement au cours des prochaines années (prolongement des lignes 14 et RER E, Grand Paris Express…) et les besoins de rénovation et de modernisation des lignes existantes sont importants. Pour concrétiser ces projets, assurer la mise en service des nouvelles lignes et absorber les surcoûts liés aux JO, des financements considérables sont indispensables. Ainsi, Île-de-France Mobilités estime avoir besoin d’obtenir un financement supplémentaire de 800 millions d’euros en 2024 et de 2,7 milliards d’euros en 2031.
La Présidente de Région et Présidente d’Île-de-France Mobilités, Valérie Pécresse, a conclu ce mardi 26 septembre 2023 un accord avec le Ministre délégué aux Transports, Clément Beaune. Cet accord repose sur un principe de partage équitable des coûts entre les entreprises, les collectivités et les usagers. Sur la période allant de 2023 à 2031, 52,5 % des ressources nécessaires proviendront des recettes fiscales, tandis que 47,5 % seront générés par les usagers et les contributions des collectivités locales.
Au cœur de cet accord, une augmentation de 0,25 point du taux du versement mobilité, portant celui-ci à 3,20 %, uniquement pour les entreprises de plus de 11 salariés, sur les communes de Paris et de la proche couronne (92, 93 et 94) et entrant en vigueur le 1er janvier 2024 a été décidé. La Région justifie cette décision par l’amélioration attendu de l’offre de transport qui va concentrer ses effets sur Paris et la proche couronne.
La CPME Paris Ile-de-France, par la voix de son Président Bernard Cohen-Hadad a rencontré la Présidente de Région et lui a exprimé son désaccord face à une augmentation de la fiscalité pour les entreprises de plus de 11 salariés, et prend acte de la décision de la Présidente de Région de ne pas faire porter l’intégralité de cette hausse aux usagers, dont une partie des titres de transports sont à la charge indirecte des employeurs.
Si l’augmentation du budget d’Ile-de-France Mobilités est nécessaire pour améliorer la qualité du service rendu aux franciliens, il est regrettable que les entreprises déjà premières contributrices du financement d’IDFM soient de nouveau mises à contribution. Bernard Cohen-Hadad a par ailleurs rappelé l’urgence d’améliorer la régularité des lignes actuellement en circulation et fait le constat que, si le service est en voie d’amélioration pour les trains et métro, le service de bus n’est toujours pas à la hauteur des attentes des chefs d’entreprises et de leurs collaborateurs.