Sauf surprise, le budget devrait être adopté dans les jours prochains. Et c’est une bonne nouvelle pour les entreprises qui vont ainsi retrouver une capacité à prévoir et à se projeter.
Le coût de la non décision est désormais connu : une forte accélération des défaillances et une nette reprise du chômage. Mais pour que les entreprises retrouvent confiance, il est maintenant impératif d’engager une vraie réforme de l’action publique. Et de se donner enfin les moyens de diminuer les dépenses publiques pour desserrer le carcan de la dette qui menace de tous nous emporter dans le chaos. L’excuse du mauvais budget 2025 en raison du contexte politique instable, ne pourra servir en 2026. Sans quoi, la colère qui monte aujourd’hui dans le monde entrepreneurial risque d’exploser.
Quant à ceux qui mettent en avant le fait que, dans le budget 2025, seules les grandes entreprises sont mises à contribution, ils se trompent. L’abaissement des seuils permettant de bénéficier d’allégements de charges se traduira par une augmentation du coût du travail, pour les grandes comme pour les petites entreprises. L’augmentation du plafond du versement mobilité concernera avant tout les PME. Et que dire de l’abaissement du plafond de chiffre d’affaires de 37 500 € à 25 000 €, assujettissant désormais plus de 250 000 TPE et micro entrepreneurs supplémentaires au paiement de la TVA ? Et cela, sans compter les conséquences des mesures sur le logement, l’aviation ou l’automobile, qui toucheront les petites entreprises qui, elles aussi, ont besoin de se déplacer et de se loger !
C’est donc les bras croisés que la CPME applaudit l’adoption du budget 2025…
…tout en souhaitant que l’on passe, dès maintenant, à l’étape suivante, celle de la simplification. Le test PME, dont on nous promet la mise en œuvre depuis novembre 2023, – date à laquelle Elisabeth Borne est venue l’annoncer devant la CPME, au salon Impact PME – doit maintenant se concrétiser !
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