Dans l’édition 2017 de son ouvrage « Les entreprises en France », l’INSEE a mis en avant début novembre à la fois la prédominance de la contribution des ETI dans la création d’emplois en France entre 2009 et 2015 et à la fois la position des TPE et PME comme premières créatrices d’emplois. Deux notions contradictoires ? Pas tout à fait…
En effet, l’observation de l’INSEE se base sur deux niveaux de lecture différents : l’analyse par unités légales et l’analyse par catégories d’entreprises. La notion d’unité légale qui est le cadre habituel d’analyse statistique repose sur le dénombrement des entités administratives identifiées par leurs numéros de SIREN.
En unités légales, le solde d’emplois salariés est positif pour les moins de 10 salariés (+ 121 000 équivalent temps plein (ETP)) et pour les unités de 10 à 249 salariés (+ 103 200 ETP), soit 224 500 créations d’emplois pour les seules TPE-PME. Les unités légales de 250 à 4 999 employés ont créé 89 600 ETP, le bilan est quant à lui négatif pour les unités de 5000 salariés ou plus.
L’analyse par catégories d’entreprises tient compte de la notion de groupes. En effet, une microentreprise, une TPE, ou une PME peuvent appartenir à un groupe de taille plus importante. De la même manière, une unité légale peut disparaître administrativement lors d’un rachat ou d’une restructuration et être en réalité reprise dans l’activité d’un groupe. Cette analyse permet ainsi de prendre en compte les dynamiques de croissance de toutes les unités légales et leur contribution à la croissance globale de tout un groupe. C’est ainsi que par catégories d’entreprises, les ETI ont enregistré la plus forte croissance (+337 500 ETP), dont 308 500 ETP proviennent de transferts d’emplois venant de PME.
Qu’en conclure ? Tout simplement que les PME restent donc les premières créatrices d’emplois tout en étant un moteur de la croissance des ETI françaises !