Les journées de mobilisation qui se succèdent sont une source d’angoisse et de perte d’attractivité conséquente pour les TPE-PME franciliennes. Pour protéger les libertés fondamentales de travailler et d’aller et venir, Bernard Cohen-Hadad demande un “service minimum” dans les transports les jours de grève.
Dans une interview accordée à FranceInfo ce dimanche en marge de la grève du 7 mars, Bernard Cohen-Hadad, président de la CPME-Paris-Ile-de-France a dénoncé une “gréviculture” qui pose un vrai problème de survie pour les entrepreneurs franciliens :
” On parle de grèves reconductibles. On parle de mettre à genoux l’économie. C’est extrêmement grave pour nous en Île-de-France. Les transports vont être complètement neutralisés sauf les lignes automatiques. C’est assez problématique alors que nos entreprises sont déjà endettées. On a déjà atteint le maximum d’endettement. On a des Prêts garantis par l’État (PGE), on a des dettes Urssaf, on a des dettes sociales, on a des loyers qui augmentent, des assurances qui augmentent. On a des clients qui ne viennent plus dans nos établissements. Nos collaborateurs ne peuvent même pas venir travailler ces jours de grève.”
Certains acteurs économiques sont tout particulièrement impactés par ces mobilisations :
“Quand vous êtes une activité, par exemple, de boulangerie, de boucherie ou de cordonnerie et que vous êtes situés près d’entreprises de service qui sont télétravaillables, ce jour-là, c’est une journée morte. Les salariés qui doivent venir travailler restent chez eux. Ils ne font pas leurs emplettes près de leur travail. Ils ne font pas forcément leurs emplettes autour de chez eux. Ils font leur commande sur le web. C’est une perte sèche. Ce qu’on aimerait, c’est au moins qu’il y ait un service minimum qui soit un peu plus respecté, ce qui n’est pas le cas actuellement.”
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